Nous avons le plaisir d’accueillir depuis le 1er septembre, Dorian Obino, CR Inserm qui nous a rejoint dans le cadre de la création de son équipe ATIP-Avenir.

Après un DUT Génie Biologique à l’université de Toulon, Dorian a souhaité poursuivre ses études en intégrant le Magistère Européen de Génétique au sein de l’université Paris Diderot (actuelle UPC) en 2009 qui associait génétique et biologie moléculaire avec un parcours différencié selon les centres d’intérêt et surtout la possibilité de stages de longues durées en Europe et Amérique du nord.

Il s’est rapidement spécialisé en immunogénétique car il était particulièrement intéressé par la compréhension du lien entre expression des gènes et fonctionnement des cellules du système immunitaire. Au cours des différents stages qu’il a eu l’opportunité de réaliser avec la Professeure Catherine Alcaïde-Loridan à l’Institut Jacques Monod, au St Jude Children’s Research Hospital à Memphis avec Peter J. Murray et avec Ana-Maria Lennon à l’Institut Curie, son intérêt pour la complexité et la diversité des réponses immunitaires s’est encore renforcé. C’est au cours de cette dernière expérience qu’il a « découvert » les lymphocytes B dont le rôle dans les réponses immunitaires adaptatives l’a fasciné : « il est incroyable que de si petites cellules puissent réaliser de si grandes choses ». Il en a fait le sujet de sa thèse « Mécanismes moléculaires régulant la polarisation des lymphocytes B » qu’il a soutenu en 2016 et au cours de laquelle il a utilisé un modèle artificiel d’antigènes immobilisés pour stimuler les lymphocytes B et en étudier les bases moléculaires de leur activation. Cela lui a donné envie d’aller plus loin et de se confronter à de « vrais » microbes.

Il a alors rejoint l’équipe de Guillaume Duménil à l’Institut Pasteur pour son postdoctorat où il a étudié la réponse immunitaire innée (neutrophiles et macrophages) aux infections intravasculaires du derme par le méningocoque en utilisant un modèle de greffe de peau humaine sur des souris. Il a également développé une collaboration étroite avec l’équipe d’Elisa Gomez Perdiguero au cours de laquelle ils étudient la diversité et l’ontogénie des cellules myéloïdes et plus particulièrement des différentes sous-populations de macrophages qui peuplent la peau en conditions homéostatiques.

Porté par ce riche parcours, il est lauréat du concours de chargé de recherche en 2022 et soutient avec succès son HDR en 2023.

Souhaitant trouver sa niche scientifique et développer ses propres projets en réintégrant les lymphocytes B au centre de sa réflexion, il souhaite alors suivre la piste qui suggère un rôle important des lymphocytes B dans la régulation de l’homéostasie tissulaire. Leur fonction localisée dans la peau, qui est en première ligne contre les pathogènes environnementaux et les agressions extérieures, est fascinante et encore largement méconnue.
Fort de cette démarche, il candidate et obtient à l’été 2024, un financement ATIP-Avenir et entame la recherche d’un laboratoire d’accueil qui le conduit à rencontrer Jean-David Bouaziz et Jean-Christophe Bories, Directeur de l‘unité 976, qui ont trouvé son projet intéressant et susceptible de s’intégrer parfaitement parmi nos thématiques de recherches.

La création de l’équipe ATIP-Avenir « B cells and Skin Biology » se fera officiellement le 1er janvier 2025. Elle se focalisera sur l’étude du rôle des lymphocytes B cutanés dans la régulation de la physiopathologie de la peau, avec un intérêt particulier pour les maladies inflammatoires et fibrosantes de la peau.

Nous souhaitons une bonne arrivée à Dorian.